Les mères viennent souvent me voir pour envisager une chirurgie mammaire en raison de l’affaissement du tissu mammaire et de la position basse du mamelon. Après avoir allaité leurs enfants et perdu le poids de bébé, la partie supérieure de leurs seins semble maintenant plate, et ils ne sont plus potelés. Elles ne veulent pas d’implants, mais souhaitent remplir le bonnet de leur soutien-gorge sans qu’il ne s’ouvre sur le haut.
Comment la chirurgie plastique peut-elle améliorer l’affaissement des seins et restaurer leur forme sans implants ?
Le lifting des seins et la greffe de graisse comme alternative aux implants mammaires
Lors de l’allaitement, la combinaison du temps, de la gravité et des variations de poids peut entraîner un affaissement du tissu mammaire et de la position du mamelon, ce qui donne une forme plus elliptique que ronde. Il peut y avoir une perte de volume dans la partie supérieure du sein, une accumulation de tissu mammaire dans les quadrants extérieurs et inférieurs du sein et un retournement vers le bas de la position du mamelon.
Un lifting mammaire est une intervention qui permet de remonter le mamelon plus haut sur le sein et de soulever le tissu mammaire affaissé, ce qui permet d’obtenir un sein plus rond et plus éclatant qui repose plus haut sur la paroi thoracique.
Ajout d’une greffe de graisse à un lifting mammaire
Un lifting mammaire peut être réalisé en association avec un lipofilling mammaire ou comme une intervention indépendante. La greffe de graisse implique une liposuccion de l’abdomen, des cuisses, des flancs ou de la ligne du soutien-gorge afin de prélever de la graisse, qui est ensuite traitée et transférée dans le sein. La greffe de graisse permet d’augmenter subtilement le volume des seins et d’arrondir la partie supérieure de la poitrine, une zone qui est souvent « dégonflée » après l’accouchement.
Certaines patientes souhaitent également recourir à la liposuccion pour éliminer la graisse indésirable au niveau du dos et de la ligne de soutien-gorge, afin d’améliorer la silhouette du haut du corps.
L’intervention de lifting mammaire
Il existe trois types d’incisions pour un lifting mammaire, en fonction du degré de lifting nécessaire. L’incision périaréolaire est destinée aux petits liftings et la cicatrice se trouve au bord de l’aréole. L’incision circumverticale (« sucette ») est utilisée pour les liftings moyens, et la cicatrice se situe autour de l’aréole et à la verticale de la partie inférieure du sein. L’incision en T inversé (« ancre ») est pratiquée pour les liftings plus importants et la cicatrice se situe autour de l’aréole, à la verticale et dans le pli du sein.
Avec les trois types d’incision, le mamelon et l’aréole restent attachés au tissu mammaire sous-jacent et restent reliés aux canaux lactifères et aux terminaisons nerveuses. Il peut y avoir une perte temporaire de sensibilité du mamelon et de l’aréole car les petits nerfs autour de l’aréole se régénèrent. La majorité des patientes peuvent s’attendre à conserver à long terme la sensation du mamelon et la capacité de lactation.